Voici le début, il me reste environ la moitié de ça à recopier il me semble.... Mais là j'ai la tête qui va exploser, alors je le ferai plus tard ^^
Enfin, me direz-vous ! et vous aurez bien raison !
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Voilà, après une première relecture, et avec l'aide de Galdor :
Chapitre 4 :
Secrets
Durant quelques jours, ils se reposèrent, découvrirent ce nouveau monde qui leur était ouvert et firent la connaissance de deux admirables soldats de l'Armée -car il en fallait bien une en cas de conflit- Urondore : Breüs et Tolpioz.
Tout deux avaient été entraînés au maniement des armes dès leur plus jeune âge par leur père. Les hommes servant dans cette armée ne le faisaient pas par volonté, mais par héritage.
Celle-ci avait été constituée des siècles auparavant, lorsqu'un ennemi, sugit de nul part, avait tenté d'envahir Hurondoria. Depuis ce temps-là, les descendant de ceux qui y avaient servi virent une certaine obligation à se tenir près à toute éventualité de combat. Bien que cela les répugna. Il existait donc une certaine estime à leur égard de la part des autres Urondors. En effet, cela montrait que leurs ancêtres avaient contribués au rétablissement de la paix.
Ainsi, Breüs et Tolioz venaient de la même fraterie. Ils étaient à peine plus vieux que les Terriens, mais maîtrisaient parfaitement toutes les armes connues, étaient des stratèges incroyablement doués et possédaient un répertoire de bottes et de feintes extrêmement complet. Certaines leur avaient été enseignées par leur père et des amis proches de la famille. D'autres étaient nées de leurs propres expériences. Ils n'avaient absolument aucun secret l'un pour l'autre. Le lien qui les unissait était beaucoup plus fort que celui de la famille. Ils étaient réellement inséparables. Si l'un venait à se blesser, l'autre, aussi loin fût-il, sentait sa douleur. Ils partageaient tous leurs sentiments.
D'un simple regard, ils se comprennaient, comme si leurs pensées s'associaient pour ne former plus qu'une.
Breüs était grand, musclé et imposant par sa stature. Des cheveux courts et bruns lui recouvraient la tête, il avait des yeux d'un bleu profond : il avait tout d'un Urondor ordinaire.
En revanche, son jeune frère, Tolpioz sortait du lot : il possédait de longs cheveux noirs, tressés, attachés dans son dos. Il était de taille moyenne et mince ; mais la force de ses muscles n'en était pas moindre !
Par rapport à son frère, il gagnait en agilité, en souplesse et en délicatesse.
Ces jeunes gens ne devaient avoir guère plus de deux ans de différence. On pouvait lire sur leur visage une expression qui ne pouvait pas trahir leurs gènes communs. Leur caractère était bon et semblait dépourvu de tristesse. Soit dit en passant, comme tous leurs semblables. Plutôt rieurs, ils n'eurent aucun mal à se lier d'amitié aux Terriens. Toujours avides de connaissances, ils se posaient de multiples questions, chacun pour découvrir ces nouvelles civilisations.
Maintenant que Naska, Aurélien, Daniel et Tina avaient trouvé un moyen de communiquer avec leurs hôtes, qui ne possédaient pas de Traducteur, ils se sentaient plus en confiance, moins perdus. Ils avaient déjà presque pris l'accent, les Urondors prenaient plaisir à discuter avec eux. Ils parlaient lentement, répétaient à leur demande et parfois, ils mimaient même !
Tous cinq se dirent que le début de formation qu'ils avaient reçu dans cette langue n'aura pas été vain !
Ils apprirent ainsi certains us et coutumes des Urondors. On leur narra aussi quelques poèmes et légendes, piliers de leur âme pure. Ils ne comprirent pas tout, mais assez pour se rendre compte que la sagesse des philosophes Grecs et Latins ne leur arrivait même pas à la cheville. En effet, celle des Urondors était infinie. Sans parler de leur philosophie de la vie, si belle et si différente de ce qu'ils avaient pu voir chez eux jusqu'à présent.
Ce fut aussi un temps de réflexion quant à leur quête, qui chaque jour devenait plus oppressante pour Naske. Ils étudièrent longuement les questions du voyage : qui les accompagnerait ? Jusqu'où ? De quelle manière ? Que fallait-il emporter ?
Certaines furent résolues par Kirü, ses conseillers, Breüs, Tolpioz et maints autres encore.
Bien qu'ils furent tous d'une grande aide, plusieurs de celles-ci restèrent sans réponses.
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Une silhouette furtive disparut dans un quartier sombre au moment même où Aurélien, sentant un regard posé sur son dos, se retourna. Cela faisait déjà la cinquième fois, depuis qu'il était sorti du palais, que l'impression d'être observé le prenait.
Ce matin-là, il avait dit à ses amis qu'il partait se promener. Ceux-ci avaient tout de suite insisté pour l'accompagner. Cependant, prétextant un besoin de solitude, il avait décliné leur offre.
Il sentait en lui la nécessité de faire le point. Tout s'était passé si vite !
À présent, il se demandait comment il avait pu atterrir en ces lieux féeriques. Allait-il se réveiller, et retrouver la dure réalité des choses, ainsi que son train-train quotidien ? Sûrement pas ! Pas en ce moment crucial !
Quelque chose le perturbait tout de même : lui, qui avait toujours vécu sereinement, était présentement plongé dans une aventure incroyable. Il n'arrivait cependant pas à regretter sa tranquillité passée.
Le jeune homme, ayant laissé ses pensées divaguer tel un cours d'eau, ne s'était pas tout de suite aperçu que quelqu'un le surveillait. Au début, il avait même cru que c'était son imagination qui se jouait de lui.
Il avait l'impression de devenir paranoïaque.
Mais dès à présent, il ne pouvait plus douter ! L'individu n'avait pas été assez rapide. Il l'avait entrevu.
Il s'arrêta un instant dans le but de réflèchir quant à la façon d'agir.
Décidant de suivre la direction que l'ombre avait prise pour fuir, il se maudit d'avoir désapprouvé la présence de ses compagnons à ses côtés. De plus, la magnifique source de lumière, comparable au soleil Terrien, commançait à tomber à l'horizon dans un dégradé de teintes chaudes.
Aurélien frissonna et se mit à courir. Pour la première fois sur cette planète idyllique, il semblait redécouvrir ce sentiment qu'il avait laissé sur la Terre : la peur.
Peur de l'inconnu. Peur de cette ville, de ses nombreux dédales étroits mais fleuris. Peur du soir. Peur de la nuit. Peur de la solitude.
Il pensait déceler une menace, mais ne savait ni d'où, ni de qui elle viendrait, si toute fois elle était réelle.
Le bruit d'un piétinement, à sa gauche, le fit sursauter. L'angoisse monta en lui, son coeur se mit à battre dans ses tempes.
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« _Il n'est toujours pas rentré ? » demanda Michaël à Daniel en pénétrant dans sa chambre.
Celui-ci, ne l'ayant pas entendu arriver, eut un léger soubresaut. Il cacha en vitesse les feuilles sur lesquelles il écrivait, sous son oreiller ; se leva et fit comme si de rien n'était.
« _Parles-tu d'Aurélien ?
Michaël acquiesça en s'approchant de lui.
_Non, je ne l'ai pas vu depuis ce matin. C'est étrange, ne trouves-tu pas ? L'interrogea-t-il en décelant un danger imminent se rapprocher.
_Oui, mais il n'y a pas que ça...
Daniel afficha une mine interrogative.
_Ah oui ? Qu'y a-t-il ?
Michaël, l'air innocent, s'assit sur le lit de son ami, proche du coussin.
_Toi.
Le rouge monta aux joues de Daniel qui se retourna.
_Moi ?
_Oui.
Quelques secondes passèrent puis il continua :
_Tu n'es pas sorti de ta chambre depuis le déjeuner. Qu'as-tu bien pu faire jusqu'à maintenant ?
Écarlate, le suspect fit semblant de ne pas avoir entendu et lança, en se dirigeant vers la porte :
_Il faut que l'on cherche Aurélien. Il fait presque nuit ! Viens. »
Son ami, au contraire, se coucha sur le lit et mit ses mains sous l'oreiller. D'une façon très théâtrale, il en sortit le petit tas de feuille dissimulé en dessous. Il peignit son visage d'une fausse incompréhension.
« _Mais qu'est-ce que c'est que ça ? »
Tous ses sens en alerte, Daniel lui sauta dessus pour lui arracher le paquet des mains. Au dernier moment, Michaël glissa sur le côté et courut en direction de la porte. Daniel s'écrasa sur le lit, furieux, se redressa d'un bond et partit à la poursuite de son voleur en criant.
Celui-ci éclata de rire, et accelera encore l'allure.
Ils coururent ainsi jusqu'à la porte du palais, attirant sur eux les sourires et les yeux rieurs des Urondors. Ensuite, ils sortirent et traversèrent une allée du parc. Ils s'enfoncèrent dans les jardins merveilleux.
N'en pouvant plus, Daniel implora à Michaël de s'arrêter et de lui rendre son bien.
Le jeune homme stoppa sa course et regarda son ami hors d'haleine, un sourire moqueur pendu à ses lèvres.
« _Je me demande bien quel secret est écrit là-dedans !
_ Non ! S'il-te-plaît ! » supplia le pauvre adolescent en essayant de reprendre son souffle.
Son sourire, maintenant sadique, s'accentua. Michaël approcha la première feuille de son nez. Il faisait de plus en plus sombre et il ne parvint pas à déchiffrer l'écriture, en patte de mouche, de son ami.
Déçu, il proposa :
« _Je te les rends toutes, mais à une seule condition.
Il laissa sa phrase en suspend, attendant la question inévitable, qui ne tarda pas à arriver :
_La quelle ?
_Tu me dis de quoi il s'agit ?
_Mais....
_Sinon, je les lis moi-même ! le menaça-t-il.
Daniel essaya de gagner du temps.
_Pourquoi fais-tu cela ? Je te croyais mon ami.
_Je le suis ! On peut tout se dire entre amis !
Un sourire malicieux naquit sur le visage de Daniel : Michaël venait de faire une erreur !
_À propos ! Refuses-tu toujours de me dire comment tu as su que nos hôtes parlent cette langue ?
Destabilisé, au détour de cette phrase toute simple, presque naïve, le bourreau devint la victime.
_Tu ne m'as pas répondu.
_Toi non plus. »
Cela pouvait durer longtemps. Tout deux le savaient. Mais à ce genre de jeux, Michaël était loin d'être le plus doué. Pressentant un échec grotesque, il renouvela sa proposition en la changeant quelque peu :
« _Dans ce cas, nous n'avons qu'à nous dire mutuellement nos secrets.
Daniel fit semblant de réfléchir à la proposition. Savourant avec délice le goût de la victoire. Ce fut lui qui modela le pacte pour arriver à ses fins :
_D'accord. Par contre, avant, il faut que l'on se jure de ne pas répéter nos secrets.
Michaël soupira de soulagement : il n'avait pas osé le lui demander. Il regonfla sa poitrine et déclara sur un ton comiquement cérémonieux :
_Bien sûr. Moi, Michaël, je te jure, à toi, Daniel, de ne répéter tes paroles à personne, même sous la torture.
Daniel explosa de rire et jura à son tour:
_ Je ne dirai rien non plus ! Promis ! »
Ils rirent ensemble à en pleurer.
Reprenant leurs esprits, chacun révéla son secret... Tout du moins, ce qu'ils voulaient. Car Michaël avait une autre promesse à tenir ! Une tellement plus importante !