Je vous met le début pour patienter ^^
Chapitre 2 :
Chez les Urondors
- Aïe !
- Outch !
- Ouille !
- Les amis, bienvenue sous terre, chez les Urondors. Dit Naska en grimaçant, il venait d’atterrir, brutalement, aux côtés de ses amis.
Tous avaient sentis qu’ils s’étaient arrêtés de glisser et avaient eu l’impression de voler, pendant une ou deux secondes, pour venir s’écraser, lourdement, sur un gros tas d’herbe sèche destiné à amortir la chute. Bien que ce monticule soit épais, l’impacte fut violente, et les amis bien secoués.
Ils regardèrent autour d’eux, pour ne découvrir que des murs, totalement lisses, sans aucun soutient, maintenus par une magie inconnue des humains. Les cinq amis furent bien étonnés de constater l’absence de gardes armés aux ouvertures de la pièce. Par ailleurs, ils ne découvrirent pas de portes non plus, ce qui les troubla d’avantage.
- Dites-moi, quelqu’un peut-il m’indiquer l’issue de secours ? Demanda Daniel.
- Je crois qu’une petite exploration s’impose. Répondit Naska en se levant.
- En effet, c’est possible. Chacun fouille une partie !
Ils s’activèrent, pendant une bonne demi heure, à chercher un moyen de sortir de leur pièce. Aucune trace de fissure, ni de petit trou, pas le moindre petit bouton, et, bien sûr, impossible de remonter par là où ils étaient arrivés. Ils avaient bien essayés, mais chacune de leurs tentatives aboutissaient à une chute toute aussi brutale que la première.
Après avoir passé les moindres parcelles de mur, et de sol, au peigne fin, le petit groupe dut se rendre à l’évidence : ils étaient coincés ici !
- C’est foutu ! On ne trouvera jamais ! Se plaignit Daniel.
- Ne dis pas ça. On ne va bien finir par trouver comment faire. Essaya de rassurer Naska, en le disant plus pour se persuader lui-même que pour convaincre les autres.
- Hé ! Nous avons un peuple à sauver ! Ne restez pas là sans rien faire. Lança Tina, qui ne voulait pas croire que tant d’efforts puissent aboutir à un tel échec.
Elle était sure qu’il y avait un moyen de sortir de ce trou.
Une idée éclaira le visage de Michaël, qui se retourna vers ses compagnons d’infortune pour leur exposer :
- De toute façon, elle ne s’est pas faite toute seule cette cellule. Ceux qui l’ont construite en sont bien sortis ! Et regardez autour de vous : pas un seul ossement, ni une seule carcasse. Pourtant, nous ne devons pas être les premiers à tomber ici.
Ils se regardèrent tous, les uns et les autres, cette remarque leur avait redonnée un peu de courage. Ils en conclurent que Michaël avait tout à fait raison, que dans leur hâte ils n’avaient pas vu quelque chose, et qu’il fallait chercher de plus petits détails, dans les coins les plus sombres.
Ils se remirent donc à chercher, en vain.
- Mais ce n’est pas possible, il y a FORCÉMENT un passage. S’énerva Aurélien, en appuyant sur le "forcément".
- Du calme ! Si la colère nous gagne, nous allons beaucoup moins bien chercher. Calma Naska.
- Bien sûr, Môssieu je sais tout ! Et dis-moi ? Ils sont où tes petits bonhommes ? Hein ? Ils ne t’aident pas ?
- Oh ! Calme-toi ! Ordonna Tina d’un ton sec. Il n’y est pour rien, et je te rappelle que si nous voulons survivre, nous devons rester unis. Il n’y a pas de place pour ce genre d’enfantillage.
Aurélien baissa les yeux et se sentit stupide. Il leva la tête vers Naska et marmonna :
- Désolé, c’est que je ne supporte pas d’être enfermé.
Naska se rapprocha, mit sa main sur l’épaule de son ami et lui assura :
- Ce n’est pas grave.
- Oui mais, je m’emporte si vite…
- C’est normal, je comprends ton sentiment, j’éprouve le même. Tu te sens perdu, et impuissant, n’est-ce pas ?
- Oui. Répondit le jeune homme en rebaissant la tête, ce qui n’était vraiment pas habituelle, en général, c’était plutôt les autres qui abaissaient les yeux devant lui. C’était là une nouvelle preuve de son grand désarroi.
Le groupe se plongea dans une profonde méditation sur leur piètre avenir entre ces murs.
Ils étaient en train de sombrer da ns le désespoir, lorsqu’ils entendirent un léger cliquetis métallique, assez étonnant en ces lieux, Les aventuriers sursautèrent et, d’un même geste, ils sautèrent tous sur leurs pieds.
Le spectacle qui se déroulait devant eux était, époustouflant. Ils restèrent bouche bée, immobiles, incapable de dire ni de faire quoi que ce soit. Un seul mot leur vint à l’esprit : MAGNIFIQUE ! C’était tout simplement magnifique. Les parois, qui constituaient les murs, s’enfonçaient dans le sol, lentement, et laissaient apparaître, derrière, un paysage sublime : le monde des Urondors !
- Oua !
- Hooo !
- C’est… C’est…
- Que… Comment ? S’étrangla Michaël.
- Et béh !
Ils ne savaient plus où donner de la tête, au fur et à mesure que les murs descendaient sous terre, des merveilles apparaissaient sur chaque parcelle de ce monde encore inconnu des humains.
Ils étaient tous en extase, quand une voix, douce et joyeuse, retentit à leur droite :
- Quién sois ? Somos feliz de os encontrar.
- Comment ? Sursauta Naska, en se retournant vers la personne ayant émise ces sons étranges.
Les cinq humains observèrent le petit bonhomme qui se dressait fièrement devant eux, accompagné de trois de ses semblables. Il arrivait aux épaules de Tina, possédait un nez important, des oreilles pointues et velues, des petits yeux perçants de couleur bleu –comme les autres être à ses côtés-, ainsi que des cheveux noirs lui arrivant au bas du cou. Le petit portait une tunique verte attachée à sa taille par un espèce de cordon, qui devait avoir été tressé avec des cheveux, son crâne avait été recouvert par un chapeau marron, aussi long que son bras prolongé de sa main, qui pointait vers le bas. Con corps était dans les mêmes teintes que les Humains, mais naturellement bronzé. Ses compagnons lui ressemblaient tellement que l’on aurait pu les confondre, si les bras et le cou de celui-ci n’avait pas été entourés de bijoux, en dents, en perles de bois et de terre sèche, mais un autre détail les différenciait : eux, portaient, à leur ceinture, un objet semblable à un poignard avec, en guise de lame, un matériaux étincelant dont on ne pouvait point douter de l’efficacité. Tout du moins, si leur propriétaire daignait s’en servir, et ils paraissaient bien loin de cette idée : en effet, le groupe arborait des sourires enchantés, et s’avérait fort jovial, cela devait faire parti de leurs traits psychologiques.
Les jeunes aventuriers se regardèrent, rassurés et confiants : les Urondors avaient l’air d’être de charmantes créatures finalement. Mais ils ne comprenaient toujours pas ce que leur avait dit celui qui ressemblait à un chef.
- Pouriez-vous répéter, s’il vous plaît ? Tenta Naska, en articulant bien chaque mot, sans trop y croire.
- Qué hablais ?
- Super ! Si nous ne nous comprenons pas… Soupira Daniel.
Celui qui devait être le chef se retourna vers ses hommes pour leur parler, toujours ans sa langue :
- Vaís buscar el traductor !
Les trois créatures partirent exécuter les ordres donnés par leur chef.
- Urondor ? Essaya Naska, quand le chef se retourna de nouveau vers eux.
À leur grande surprise, celui-ci parut sourire, comme s’il avait comprit, et il acquiesça. Puis, il fit un geste avec sa main, il se désigna ensuite il engloba toutes les habitations d’un geste vague et dit :
- Urondors.
De même, il fit un grand geste circulaire enveloppant tout autour de lui, et continua :
- Urondoría !
Alors, il les désigna :
- Y vuestros ?
- Je crois qu’il veut dire : et vous. Conclu Aurélien en regardant les autres.
Naska se désigna, pointa son index sur ses compagnons et dit :
- Terriens !
Puis, il fit un geste de la main vers le toboggan, pour faire comprendre qu’il parlait de là où ils venaient :
- Terre !
Le petit chef fronça les sourcils en répétant :
- Terre… Terriens…
Il se gratta la tête, comme s’il cherchait un vieux souvenir enfouit dans sa mémoire. Au bout d’un moment, son visage s’éclaircit, et il jubila :
- La Tierra ! Vienen de la Tierra !
- La Tierra ? La terre. S’étonna Tina. Ils ont une façon de dire le nom de notre planète dans leur langue ! C’est bizarre. Ils connaissent peut-être d’autres mots !
- Ça serait bien !
Les compagnons du chef revinrent avec une caisse, qu’ils tenaient à deux, à bout de bras. Ils la posèrent devant le chef, qui sembla les remercier. Il souleva le couvercle et laissa apparaître un objet mystérieux, une sphère parfaite, recouverte d’un enduit étrange, de couleur bleu. La sphère donnait l’impression de bouillonner. Un des Urondors tendit des gants, violet, à son dirigeant, qui les mit avant de prendre délicatement la boule entre ses mains, paumes ouvertes, doigts écartés. Il la leva au dessus de sa tête, bras tendus et, d’une voix forte, il parut implorer une magie puissante. Il rapprocha l’objet de son visage, souffla dessus et parla… La langue des humains qui étaient devant lui !
Lorsqu’il prononça le premier mot, les jeunes gens furent si étonnés, qu’ils reculèrent d’un pas. Il venait de leur dire : « Bonjour ! » ! Ils ne comprenaient pas comment cela était-il possible.
L’Urondor rit et leur expliqua, toujours dans leur langue :
- Ceci est un « traducteur », il n’en existe que trois, il y a des centaines de milliers d’années que celui-ci est en notre possession. Il suffit de comprendre de quelle langue vous parlez, ce qui n’est pas toujours simple, ensuite je dis le nom de la langue, je souffle sur le « traducteur », et je parle, normalement, le son sort dans votre langue pour vous, et moi, j’entend ma langue quand vous parlez !
- Mais, c’est… Extraordinaire !
- En effet, répondit le chef. Je m’appelle Kirü, je suis le chef des Urondors. Vous êtes arrivés ici par un de nos passages intergalactiques ! Vous devez sûrement vous croire sous terre, mais, en faite, vous êtes sur une autre planète, dans une autre galaxie ! Étonnant, n’est-ce pas ?
- Plutôt, oui !
- On ne s’en était même pas rendu compte !
- C’est vrai ! Le ciel est magnifique, d’une pureté incroyable ! Et non de la terre.
- Fabuleux !
- Comment est-ce possible ?
- Ceci est un secret que je ne puis vous révéler. Vous devez bien comprendre les raisons je pense.
- Oui, c’est normal.
- Tout cela est bien jolie, mais comment fait-on pour sortir d’ici ?
Kirü regarda Aurélien, offensé par ses paroles, et demanda amèrement :
- Sortir ? Ce n’est pas à votre goût ici ? Moi qui avais tout prévu pour rencontrer vos peuples, je suis très déçu.
- Mais non ! Ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Assura Tina. C’est vraiment magnifique ici ! Si je pouvais, j’y resterais bien, mais…
La jeune fille laissa sa phrase en suspend, Le chef attendit la suite, avec un air qui voulait dire quelque chose comme « J’espère que c’est une bonne raison. ». Alors Naska expliqua ;
- Nous avons une quête à mener à bien.
- Une quête ?
- Je ne sais pas si je peux vous en dire plus. Hésita-t-il.
- Hum, le chef se gratta le menton d’un air songeur, je pourrais peut-être vous aider, si vous me promettez de revenir ici après.
- Ça mérite réflexion.
Les cinq amis s’interrogèrent du regard.
- Je pourrais vous en parler, mais seulement à vous dans un premier temps. Conclut Naska.
- Si tu veux, jeune Terrien.
- Mais je vais y mettre une condition, si vous me le permettez.
- Bien sûr !
- En échange, je vous demande de bien vouloir nous laisser accomplir cette quête.
- Promis ! Assura Kirü, puis il fit un clin d’œil au jeune Terrien et, avec un sourire complice, il lui dit, en levant sa main :
- Tape là !
Naska, déboussolé par cette expression bien terrienne, hésita devant tant de familiarité, il finit par taper dans la main du chef, en lui rendant son sourire.
- Alors on commence par visiter ?
- Euh, ce serait avec plaisir, mais c’est urgent…
- Ah, je comprends. Souffla-t-il en faisant la moue.
- Nous visiterons quand nous reviendrons ! Jura Daniel, avec un sourire jusqu’aux oreilles.
- Je l’espère bien. Lança Kirü sur un ton de défi.
Daniel et Kirü étaient fais pour bien s’entendre, bons rieurs, joyeux…
- Revenons aux choses sérieuses. Suivez moi.
- Une question : Savez-vous l’image que l’on a de vous sur terre ? Demanda Michaël d’un air embarrassé.
L’Urondor rit, et acquiesça :
- Oui : l’image que l’on a inventée, pour ne pas avoir l’air d’un peuple faible et se faire envahir.
- Mais, je ne comprends pas… Vous ne voulez pas que l’on parte, et vous faites tout pour que personne ne vienne.
- Nous ne voulons pas être envahi, nuance. Cependant nous apprécions les visites.
Kirü sourit et leur fit signe de le suivre. Finalement, ils étaient fort sympathique ces Urondors !
Le petit groupe avança à travers la ville Urondor, les terriens étaient de plus en plus sidérés au fur et à mesure de leur progression : là un portail d’émeraude, ici une maison en saphir, où encore une place recouverte de bambous et parsemée de mosaïques de rubis, d’ivoire, et de pépites d’or… Çà et là, ils apercevaient un Urondor penché sur la rambarde de son balcon en train de les détailler, un autre caché à l’angle d’un mur, ou bien de l’autre côté d’une fenêtre à moitié dissimulé par un rideau.
Tous paraissaient intrigués, et joyeux de la venue de ces étrangers, ils gardaient tout de même leurs distances avant l’annonce officielle de l’amicalité de ces étrangers à leur égard.
Comment le petit groupe de Terriens aurait-il pu se douter que ce qu’ils venaient de découvrir n’était qu’un début en terme de beauté et d’enchantement, par rapport à ce qui les attendait.
- Nous y sommes, dit le chef en s’arrêtant.
Les jeunes gens n’en crurent pas leurs yeux : devant eux s’élevait un magnifique édifice de trente mètres de haut, doté de tours circulaires, lisses, dorées où perçait de nombreuses ouvertures, des balcons cerclés de barrières en fer forgé, aux motifs délicats et gracieux. Le portail d’entré semblait ne jamais être fermé et, surtout, très accueillant. Une grande passerelle le surplombait, servant à relier les deux tours de devant. Derrière s’étendaient d’immenses jardins, des bassins et une multitude de petites cabanes construites dans les arbres. Au centre se trouvait le palais du chef, semblable à un donjon de couleur rubis, avec des reflets émeraudes, saphirs, dorés et argentés : l’ensemble des couleurs de la ville étaient concentrés dans cet unique bâtiment, grandiose. Au sommet de ce bâtiment flottait un drapeau rectangulaire le Traducteur, représenté par un rond saphir entouré de filaments émeraudes dissipés, se dressait fièrement sur un fond de couleur violet clair tacheté de points dorés.
Chapitre 2 :
Chez les Urondors
- Aïe !
- Outch !
- Ouille !
- Les amis, bienvenue sous terre, chez les Urondors. Dit Naska en grimaçant, il venait d’atterrir, brutalement, aux côtés de ses amis.
Tous avaient sentis qu’ils s’étaient arrêtés de glisser et avaient eu l’impression de voler, pendant une ou deux secondes, pour venir s’écraser, lourdement, sur un gros tas d’herbe sèche destiné à amortir la chute. Bien que ce monticule soit épais, l’impacte fut violente, et les amis bien secoués.
Ils regardèrent autour d’eux, pour ne découvrir que des murs, totalement lisses, sans aucun soutient, maintenus par une magie inconnue des humains. Les cinq amis furent bien étonnés de constater l’absence de gardes armés aux ouvertures de la pièce. Par ailleurs, ils ne découvrirent pas de portes non plus, ce qui les troubla d’avantage.
- Dites-moi, quelqu’un peut-il m’indiquer l’issue de secours ? Demanda Daniel.
- Je crois qu’une petite exploration s’impose. Répondit Naska en se levant.
- En effet, c’est possible. Chacun fouille une partie !
Ils s’activèrent, pendant une bonne demi heure, à chercher un moyen de sortir de leur pièce. Aucune trace de fissure, ni de petit trou, pas le moindre petit bouton, et, bien sûr, impossible de remonter par là où ils étaient arrivés. Ils avaient bien essayés, mais chacune de leurs tentatives aboutissaient à une chute toute aussi brutale que la première.
Après avoir passé les moindres parcelles de mur, et de sol, au peigne fin, le petit groupe dut se rendre à l’évidence : ils étaient coincés ici !
- C’est foutu ! On ne trouvera jamais ! Se plaignit Daniel.
- Ne dis pas ça. On ne va bien finir par trouver comment faire. Essaya de rassurer Naska, en le disant plus pour se persuader lui-même que pour convaincre les autres.
- Hé ! Nous avons un peuple à sauver ! Ne restez pas là sans rien faire. Lança Tina, qui ne voulait pas croire que tant d’efforts puissent aboutir à un tel échec.
Elle était sure qu’il y avait un moyen de sortir de ce trou.
Une idée éclaira le visage de Michaël, qui se retourna vers ses compagnons d’infortune pour leur exposer :
- De toute façon, elle ne s’est pas faite toute seule cette cellule. Ceux qui l’ont construite en sont bien sortis ! Et regardez autour de vous : pas un seul ossement, ni une seule carcasse. Pourtant, nous ne devons pas être les premiers à tomber ici.
Ils se regardèrent tous, les uns et les autres, cette remarque leur avait redonnée un peu de courage. Ils en conclurent que Michaël avait tout à fait raison, que dans leur hâte ils n’avaient pas vu quelque chose, et qu’il fallait chercher de plus petits détails, dans les coins les plus sombres.
Ils se remirent donc à chercher, en vain.
- Mais ce n’est pas possible, il y a FORCÉMENT un passage. S’énerva Aurélien, en appuyant sur le "forcément".
- Du calme ! Si la colère nous gagne, nous allons beaucoup moins bien chercher. Calma Naska.
- Bien sûr, Môssieu je sais tout ! Et dis-moi ? Ils sont où tes petits bonhommes ? Hein ? Ils ne t’aident pas ?
- Oh ! Calme-toi ! Ordonna Tina d’un ton sec. Il n’y est pour rien, et je te rappelle que si nous voulons survivre, nous devons rester unis. Il n’y a pas de place pour ce genre d’enfantillage.
Aurélien baissa les yeux et se sentit stupide. Il leva la tête vers Naska et marmonna :
- Désolé, c’est que je ne supporte pas d’être enfermé.
Naska se rapprocha, mit sa main sur l’épaule de son ami et lui assura :
- Ce n’est pas grave.
- Oui mais, je m’emporte si vite…
- C’est normal, je comprends ton sentiment, j’éprouve le même. Tu te sens perdu, et impuissant, n’est-ce pas ?
- Oui. Répondit le jeune homme en rebaissant la tête, ce qui n’était vraiment pas habituelle, en général, c’était plutôt les autres qui abaissaient les yeux devant lui. C’était là une nouvelle preuve de son grand désarroi.
Le groupe se plongea dans une profonde méditation sur leur piètre avenir entre ces murs.
Ils étaient en train de sombrer da ns le désespoir, lorsqu’ils entendirent un léger cliquetis métallique, assez étonnant en ces lieux, Les aventuriers sursautèrent et, d’un même geste, ils sautèrent tous sur leurs pieds.
Le spectacle qui se déroulait devant eux était, époustouflant. Ils restèrent bouche bée, immobiles, incapable de dire ni de faire quoi que ce soit. Un seul mot leur vint à l’esprit : MAGNIFIQUE ! C’était tout simplement magnifique. Les parois, qui constituaient les murs, s’enfonçaient dans le sol, lentement, et laissaient apparaître, derrière, un paysage sublime : le monde des Urondors !
- Oua !
- Hooo !
- C’est… C’est…
- Que… Comment ? S’étrangla Michaël.
- Et béh !
Ils ne savaient plus où donner de la tête, au fur et à mesure que les murs descendaient sous terre, des merveilles apparaissaient sur chaque parcelle de ce monde encore inconnu des humains.
Ils étaient tous en extase, quand une voix, douce et joyeuse, retentit à leur droite :
- Quién sois ? Somos feliz de os encontrar.
- Comment ? Sursauta Naska, en se retournant vers la personne ayant émise ces sons étranges.
Les cinq humains observèrent le petit bonhomme qui se dressait fièrement devant eux, accompagné de trois de ses semblables. Il arrivait aux épaules de Tina, possédait un nez important, des oreilles pointues et velues, des petits yeux perçants de couleur bleu –comme les autres être à ses côtés-, ainsi que des cheveux noirs lui arrivant au bas du cou. Le petit portait une tunique verte attachée à sa taille par un espèce de cordon, qui devait avoir été tressé avec des cheveux, son crâne avait été recouvert par un chapeau marron, aussi long que son bras prolongé de sa main, qui pointait vers le bas. Con corps était dans les mêmes teintes que les Humains, mais naturellement bronzé. Ses compagnons lui ressemblaient tellement que l’on aurait pu les confondre, si les bras et le cou de celui-ci n’avait pas été entourés de bijoux, en dents, en perles de bois et de terre sèche, mais un autre détail les différenciait : eux, portaient, à leur ceinture, un objet semblable à un poignard avec, en guise de lame, un matériaux étincelant dont on ne pouvait point douter de l’efficacité. Tout du moins, si leur propriétaire daignait s’en servir, et ils paraissaient bien loin de cette idée : en effet, le groupe arborait des sourires enchantés, et s’avérait fort jovial, cela devait faire parti de leurs traits psychologiques.
Les jeunes aventuriers se regardèrent, rassurés et confiants : les Urondors avaient l’air d’être de charmantes créatures finalement. Mais ils ne comprenaient toujours pas ce que leur avait dit celui qui ressemblait à un chef.
- Pouriez-vous répéter, s’il vous plaît ? Tenta Naska, en articulant bien chaque mot, sans trop y croire.
- Qué hablais ?
- Super ! Si nous ne nous comprenons pas… Soupira Daniel.
Celui qui devait être le chef se retourna vers ses hommes pour leur parler, toujours ans sa langue :
- Vaís buscar el traductor !
Les trois créatures partirent exécuter les ordres donnés par leur chef.
- Urondor ? Essaya Naska, quand le chef se retourna de nouveau vers eux.
À leur grande surprise, celui-ci parut sourire, comme s’il avait comprit, et il acquiesça. Puis, il fit un geste avec sa main, il se désigna ensuite il engloba toutes les habitations d’un geste vague et dit :
- Urondors.
De même, il fit un grand geste circulaire enveloppant tout autour de lui, et continua :
- Urondoría !
Alors, il les désigna :
- Y vuestros ?
- Je crois qu’il veut dire : et vous. Conclu Aurélien en regardant les autres.
Naska se désigna, pointa son index sur ses compagnons et dit :
- Terriens !
Puis, il fit un geste de la main vers le toboggan, pour faire comprendre qu’il parlait de là où ils venaient :
- Terre !
Le petit chef fronça les sourcils en répétant :
- Terre… Terriens…
Il se gratta la tête, comme s’il cherchait un vieux souvenir enfouit dans sa mémoire. Au bout d’un moment, son visage s’éclaircit, et il jubila :
- La Tierra ! Vienen de la Tierra !
- La Tierra ? La terre. S’étonna Tina. Ils ont une façon de dire le nom de notre planète dans leur langue ! C’est bizarre. Ils connaissent peut-être d’autres mots !
- Ça serait bien !
Les compagnons du chef revinrent avec une caisse, qu’ils tenaient à deux, à bout de bras. Ils la posèrent devant le chef, qui sembla les remercier. Il souleva le couvercle et laissa apparaître un objet mystérieux, une sphère parfaite, recouverte d’un enduit étrange, de couleur bleu. La sphère donnait l’impression de bouillonner. Un des Urondors tendit des gants, violet, à son dirigeant, qui les mit avant de prendre délicatement la boule entre ses mains, paumes ouvertes, doigts écartés. Il la leva au dessus de sa tête, bras tendus et, d’une voix forte, il parut implorer une magie puissante. Il rapprocha l’objet de son visage, souffla dessus et parla… La langue des humains qui étaient devant lui !
Lorsqu’il prononça le premier mot, les jeunes gens furent si étonnés, qu’ils reculèrent d’un pas. Il venait de leur dire : « Bonjour ! » ! Ils ne comprenaient pas comment cela était-il possible.
L’Urondor rit et leur expliqua, toujours dans leur langue :
- Ceci est un « traducteur », il n’en existe que trois, il y a des centaines de milliers d’années que celui-ci est en notre possession. Il suffit de comprendre de quelle langue vous parlez, ce qui n’est pas toujours simple, ensuite je dis le nom de la langue, je souffle sur le « traducteur », et je parle, normalement, le son sort dans votre langue pour vous, et moi, j’entend ma langue quand vous parlez !
- Mais, c’est… Extraordinaire !
- En effet, répondit le chef. Je m’appelle Kirü, je suis le chef des Urondors. Vous êtes arrivés ici par un de nos passages intergalactiques ! Vous devez sûrement vous croire sous terre, mais, en faite, vous êtes sur une autre planète, dans une autre galaxie ! Étonnant, n’est-ce pas ?
- Plutôt, oui !
- On ne s’en était même pas rendu compte !
- C’est vrai ! Le ciel est magnifique, d’une pureté incroyable ! Et non de la terre.
- Fabuleux !
- Comment est-ce possible ?
- Ceci est un secret que je ne puis vous révéler. Vous devez bien comprendre les raisons je pense.
- Oui, c’est normal.
- Tout cela est bien jolie, mais comment fait-on pour sortir d’ici ?
Kirü regarda Aurélien, offensé par ses paroles, et demanda amèrement :
- Sortir ? Ce n’est pas à votre goût ici ? Moi qui avais tout prévu pour rencontrer vos peuples, je suis très déçu.
- Mais non ! Ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Assura Tina. C’est vraiment magnifique ici ! Si je pouvais, j’y resterais bien, mais…
La jeune fille laissa sa phrase en suspend, Le chef attendit la suite, avec un air qui voulait dire quelque chose comme « J’espère que c’est une bonne raison. ». Alors Naska expliqua ;
- Nous avons une quête à mener à bien.
- Une quête ?
- Je ne sais pas si je peux vous en dire plus. Hésita-t-il.
- Hum, le chef se gratta le menton d’un air songeur, je pourrais peut-être vous aider, si vous me promettez de revenir ici après.
- Ça mérite réflexion.
Les cinq amis s’interrogèrent du regard.
- Je pourrais vous en parler, mais seulement à vous dans un premier temps. Conclut Naska.
- Si tu veux, jeune Terrien.
- Mais je vais y mettre une condition, si vous me le permettez.
- Bien sûr !
- En échange, je vous demande de bien vouloir nous laisser accomplir cette quête.
- Promis ! Assura Kirü, puis il fit un clin d’œil au jeune Terrien et, avec un sourire complice, il lui dit, en levant sa main :
- Tape là !
Naska, déboussolé par cette expression bien terrienne, hésita devant tant de familiarité, il finit par taper dans la main du chef, en lui rendant son sourire.
- Alors on commence par visiter ?
- Euh, ce serait avec plaisir, mais c’est urgent…
- Ah, je comprends. Souffla-t-il en faisant la moue.
- Nous visiterons quand nous reviendrons ! Jura Daniel, avec un sourire jusqu’aux oreilles.
- Je l’espère bien. Lança Kirü sur un ton de défi.
Daniel et Kirü étaient fais pour bien s’entendre, bons rieurs, joyeux…
- Revenons aux choses sérieuses. Suivez moi.
- Une question : Savez-vous l’image que l’on a de vous sur terre ? Demanda Michaël d’un air embarrassé.
L’Urondor rit, et acquiesça :
- Oui : l’image que l’on a inventée, pour ne pas avoir l’air d’un peuple faible et se faire envahir.
- Mais, je ne comprends pas… Vous ne voulez pas que l’on parte, et vous faites tout pour que personne ne vienne.
- Nous ne voulons pas être envahi, nuance. Cependant nous apprécions les visites.
Kirü sourit et leur fit signe de le suivre. Finalement, ils étaient fort sympathique ces Urondors !
Le petit groupe avança à travers la ville Urondor, les terriens étaient de plus en plus sidérés au fur et à mesure de leur progression : là un portail d’émeraude, ici une maison en saphir, où encore une place recouverte de bambous et parsemée de mosaïques de rubis, d’ivoire, et de pépites d’or… Çà et là, ils apercevaient un Urondor penché sur la rambarde de son balcon en train de les détailler, un autre caché à l’angle d’un mur, ou bien de l’autre côté d’une fenêtre à moitié dissimulé par un rideau.
Tous paraissaient intrigués, et joyeux de la venue de ces étrangers, ils gardaient tout de même leurs distances avant l’annonce officielle de l’amicalité de ces étrangers à leur égard.
Comment le petit groupe de Terriens aurait-il pu se douter que ce qu’ils venaient de découvrir n’était qu’un début en terme de beauté et d’enchantement, par rapport à ce qui les attendait.
- Nous y sommes, dit le chef en s’arrêtant.
Les jeunes gens n’en crurent pas leurs yeux : devant eux s’élevait un magnifique édifice de trente mètres de haut, doté de tours circulaires, lisses, dorées où perçait de nombreuses ouvertures, des balcons cerclés de barrières en fer forgé, aux motifs délicats et gracieux. Le portail d’entré semblait ne jamais être fermé et, surtout, très accueillant. Une grande passerelle le surplombait, servant à relier les deux tours de devant. Derrière s’étendaient d’immenses jardins, des bassins et une multitude de petites cabanes construites dans les arbres. Au centre se trouvait le palais du chef, semblable à un donjon de couleur rubis, avec des reflets émeraudes, saphirs, dorés et argentés : l’ensemble des couleurs de la ville étaient concentrés dans cet unique bâtiment, grandiose. Au sommet de ce bâtiment flottait un drapeau rectangulaire le Traducteur, représenté par un rond saphir entouré de filaments émeraudes dissipés, se dressait fièrement sur un fond de couleur violet clair tacheté de points dorés.