¤Le Peuple Oublié¤
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Pastish ^^

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1Pastish ^^ Empty Pastish ^^ Mer 29 Avr - 14:57

Marie

Marie

Bon j'ai un peu écrit... certes c'était pour une rédac de français, mais je l'ai fait ^^

Alors la consigne :
A partir du texte de Zola, montrer un ouvrier au travail en utilisant le registre épique.

TXT
C'était le tour de la Gueule d'Or. Avant de commencer, il jeta à la blanchisseuse un regard plein d'une tendresse confiante. Puis, il ne se pressa pas, il prit sa distance, lança le marteau de haut, à grandes volées régulières. Il avait le jeu classique, correct, balancé et souple. Fifine dans ses deux mains, ne dansait pas un chahut de bastringue, les guibolles emportées par-dessus les jupes ; elle s'enlevait, retombait en cadence, comme une dame noble, l'air sérieux, conduisant quelque menuet ancien. Les talons de Fifine tapaient la mesure, gravement ; et ils s'enfonçaient dans le fer rouge, sur la tête du boulon, avec une science réfléchie, d'abord écrasant le métal au milieu, puis le modelant par une série de coups d'une précision rythmée. Bien sûr, ce n'était pas de l'eau de vie que la Gueule d'Or avait dans les veines, c'était du sang, du sang pur, qui battait puissamment jusque dans son marteau, et qui réglait la besogne. Un homme magnifique au travail, ce gaillard-là ! Il recevait en plein la grande flamme de la forge. Ses cheveux courts, frisant sur son front bas, sa belle barbe jaune, aux anneaux tombants, s'allumaient, lui éclairaient toute la figure de leurs fils d'or, une vraie figure d'or, sans mentir. Avec ça, un cou pareil à une colonne, blanc comme un cou d'enfant ; une poitrine vaste, large à y coucher une femme en travers ; des épaules et des bras sculptés qui paraissaient copiés sur ceux d'un géant, dans un musée. Quand il prenait son élan, on voyait ses muscles se gonfler, des montagnes de chair roulant et durcissant sous la peau ; ses épaules, sa poitrine, son cou enflaient ; il faisait de la clarté autour de lui, il devenait beau, tout-puissant, comme un Bon Dieu.
Zola, L'assommoir

mon txt ^^ :

Voici que Le Placide revenait. Ainsi était surnommé Rombad, il exerçait le métier de menuisier de meuble et excellait dans la fabrication de tabouret. Avant de reprendre son travaille là où il l’avait laissé ce même matin, il laissa son regard divaguer vers la grande fenêtre. Ses yeux croisèrent ceux d’Elise, la jeune fromagère qui travaillait dans le bâtiment juste en face de son atelier, et son cœur se mit à palpiter. Il lui lança un dernier regard empli d’affection sincère, en lui offrant un sourire magnifique, et se plaça derrière son établi. Sur celui-ci était entreposés quatre délicats cylindres attendant d’être sculptés, ils serviraient d’assise à l’ensemble, et l’élément qui permettrait de s’asseoir. Soigneusement, il souleva le plateau, qu’il avait scié en suivant la courbe parfaite tracée par son compas. Il passa une main déférente sur la surface rugueuse de la pièce, et définit ainsi quel racloir serait nécessaire. Il prit Douceur d’une main, cala le plateau entre son avant-bras puissant et son torse massif, puis il commença à caresser le bois. Douceur se balançait d’avant en arrière, régulière, suivant un trajet bien déterminé, précise, fluide, vigoureuse, consciencieuse. Elle ondulait en maintenant toujours le même rythme. On aurait dit qu’elle engageait un ballet pour provoquer les dieux. Elle était le prolongement du bras de cet homme imperturbable, vrai ! Ce n’était pas de hargne qu’était forgé ce gars, pour sûr, mais plutôt d’une grande patience longuement travaillé, d’une dextérité incroyable et de nombreuses années d’expérience ! Il était tellement beau à observer, absorbé par son travaille. La moindre aspérité, le plus petit défaut du bois était balayé avec délicatesse et persévérance, sans nervosité. Un véritable sage cet homme-là, à ne point douter ! Ses muscles roulaient sous sa peau, tels d’imposantes vagues en mer. Et en plus de cela, il émanait de toute son humble personne une aura suave ; ses petites bouclettes dorées illuminaient l’atelier, comme un plaisant cupidon. Lorsqu’il eut fini, le bois était doux comme une peau de nourrisson.

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